Vous est-il déjà arrivé de sortir de chez vous, de prendre votre chemin du travail avant de vous rendre compte en cours de route que vous aviez plutôt rendez-vous ailleurs ? Vous réveillez-vous automatiquement à la même heure tous les matins même le week-end? Le best-seller Le pouvoir des habitudes, de Charles Duhigg essaie d’expliquer comment les habitudes se forment et le pouvoir qu’elles ont sur les individus, les entreprises, et les sociétés.
Le sous-titre du livre en anglais c’est « pourquoi nous faisons ce que nous faisons dans la vie et en ent
reprise ». Sur le plan niveau personnel, est-il possible de changer ses habitudes ? A travers un mélange bien dosé de vulgarisation scientifique et d’anecdotes, Charles Duhigg nous amène des laboratoires de l’Université de Californie à San Diego, au boycott des bus anti-ségrégation de 1955-1956 à Montgomery, Alabama.
Comme dans la revue du livre « Who moved my cheese », nous retrouvons le thème du changement. Comprendre les habitudes c’est la première étape pour les changer.
Des habitudes et des rats
Comme très souvent, les scientifiques utilisent des rats de laboratoires pour en déduire comment les humains fonctionnent.
Dans une expérience décrite par l’auteur, les scientifiques mettent de la nourriture dans un labyrinthe, et examinent le cerveau du rat à la recherche de cette nourriture. Ils ouvrent la trappe avec un clic sonore. Les rats parcourent le labyrinthe, et peuvent se nourrir s’ils trouvent la nourriture.
Les premiers jours, les rats utilisent une grosse capacité mentale pour trouver la nourriture, et pour s’orienter dans le labyrinthe. Au fil du temps, le cerveau se met en mode automatique : l’habitude est formée :
Clic sonore = signal déclencheur – Parcours du labyrinthe = routine – Trouver la nourriture et manger = récompense.
Le cercle de formation des habitudes
Une habitude est déclenchée par un signal. Une fois le signal reçu, on effectue la tâche routinière dans le but d’obtenir une récompense. Ainsi que le montre l’exemple des rats, les habitudes se forment souvent sans que l’on s’en rende compte.
Une fois formées, le cerveau n’a plus besoin de dépenser autant d’énergie pour penser à la tâche à accomplir. Si vous avez appris à conduire vous vous rappeler le schéma mental que vous vous récitiez pour pouvoir changer de vitesse. C’est très pratique de pouvoir développer l’habitude et pour le cerveau d’accorder moins d’énergie aux tâches routinières. Par contre, c’est ce qui fait aussi qu’une fois formées, les habitudes sont difficiles, voire presqu’impossible à changer. Les rats, habitués à pousser une trappe et être récompensés par de la nourriture, continuent à la manager même lorsqu’elle est nocive. Lorsque les rats entendent un clic, ils ont la compulsion d’achever le parcours. Le cercle de l’habitude doit être achevé une fois commencé.
La formation est habitudes est exploitée par les marketeurs fins pour introduire des nouvelles habitudes de consommation par exemple : se brosser les dents le matin, allumer le télé le soir, se servir un café quand on arrive au bureau, etc. C’est exploité par les entreprises de media sociaux pour nous amener à consulter nos fils d’actualité plusieurs fois par jour. Dès qu’on voit un « ping » on se sent obligé de voir de quoi il s’agit.
Charles Duhigg explique que, bien que ces habitudes se forment souvent sans qu’on s’en rende compte, nous ne sommes pas condamnés à les subir. [twitter_icon] « Les habitudes peuvent être ignorées, changées ou remplacées. »
Comment changer ses habitudes personnelles?
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- Pour changer les habitudes, il faut identifier de façon précise le signal déclencheur, la routine, et la récompense. Une fois cela fait, garder le même signal, et la même récompense, mais changer la routine.
- Certaines habitudes clés ont un effet de levier. Instaurer ces habitudes clés ont un effet bien au-delà de ce à quoi on pourrait s’attendre.
- Les habitudes changent plus facilement lorsqu’on est convaincu que le changement est possible. Faire partie d’un groupe qui a les habitudes qu’on essaie de développer a également une énorme influence sur la capacité de changer.
- Ecrire en noir et blanc ses objectifs, avec les étapes qui seront suivies pour les réaliser, a un effet positif incroyable sur la capacité à acquérir des nouvelles habitudes ou à changer les anciennes
Charles Duhigg pense que les entreprises et les sociétés ont aussi des habitudes ou des routines. Nous en parlerons la semaine prochaine.
Avez-vous déjà changé une de vos habitudes ? Comment ? Commentez ci-dessous ou sur Twitter #upgradeyourself
Commentaires
Une réponse à “Peut-on changer ses habitudes pour réussir?”
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